Le projet Polyptyque a été initié en 2011 par Bertrand Sandrez et Arthur Violy, au sein du Programme de recherche ÉMeRI / EnsadLab, spécialisé dans l’interactivité et les dispositifs mobiles, sous la direction de Jean-Louis Boissier. EnsadLab étant le laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs.
Avant de rentrer dans des problématiques de prise de vue, le projet a d'abord été un objet interactif, car c'est sa condition de visualisation — via les capteurs gyroscopiques d'un smartphone ou d'une tablette — qui a été le point de départ de la réflexion. Ainsi, nous avons initialement collaboré avec des photographes spécialisés dans la photographie lenticulaire pour produire des images.
Quelques années dans nos cartons, le projet a été réactivé en 2016. C'est l’arrivée de nouvelles technologies — le raspberry Pi et sa caméra — ainsi que la conclusion d’un partenariat avec l’association F93 qui a permis de financer nos expériences et prototypes.
C’est durant l’année scolaire 2016-2017, via le soutient de l’association F93 en associant notre recherche avec une classe de collège de Montreuil, que c’est concretisé un prototype. Cette expérience s’est conclue par une installation éphémère, Polypoto, en juin 2017, aux Instants chavirés, à Montreuil.
L'objectif de cette année a été double : à la fois produire le dispositif de prise de vue, à la fois partager notre recherche avec des collégiens.
Au cours de l’année, durant des ateliers au collège, nous avons posé la question du portrait — photographique, psychologique … — et fait formuler aux élèves un scénario d’usage pour notre prototype. Cette question du portrait résonnait avec l'actualité des usages et de sa production sociale et technologique par les adolescents (facebook, instagram, snapchat…)
L'idée finale du dispositif élaborée fut que les personnes photographiées remplissent un portrait chinois, sous la forme d'un QCM, et que ce portrait — produit sous plusieurs angles (à 180 degrés) viennent se mélanger en direct, à celui de la personne qui aurait le plus de point commun.
L'avancement c'est construit de manière ouverte et collaborative, en équipe. L’ensemble des logiciels et scripts produits pour l'occasion est distribué en open source sous license libre GPL-3.0 sur GitHub, tout comme la documentation du Work-in-progress.
Durant la phase de recherche et de développement, le soutien du HackerSpace le Jack à Montreuil a été décisif pour résoudre pour des problèmes matériels, systèmes et logiciels (merci Acathla)✌.️